Le déni de grossesse est une situation compliquée où une femme enceinte est inconsciente de son état ou refuse tout simplement de l’admettre. Malgré les nombreux signes et symptômes évidents de la grossesse, elle reste aveugle aux changements que subit son corps. Ce phénomène est très rare et se produit généralement chez des femmes qui ont un état psychologique précaire.
Les femmes qui souffrent d’une situation de déni de grossesse peuvent refuser d’aller aux rendez-vous prénataux, de prendre des médicaments et d’écouter les conseils des professionnels de santé. Qu’entend-on par déni de grossesse ? Quels sont les signes révélateurs de cette situation ? Éléments de réponse.
Qu’est-ce que le déni de grossesse ?
Vous avez sûrement déjà entendu dans les médias ou lu sur les réseaux sociaux, une histoire invraisemblable comme quoi, une femme aurait donné naissance à un beau bébé sans même se douter qu’elle était enceinte. Et oui, ça existe, c’est réel et c’est ce que l’on appelle une grossesse cryptique. Selon des études, il survient au cours d’une grossesse sur 475 autres. Certaines femmes découvrent leur statut de femme enceinte dans les dernières semaines de grossesse, mais d’autres par contre ne s’en rendent compte qu’au moment de l’accouchement.
Le déni de grossesse est très compliqué à diagnostiquer et à gérer. Il peut être difficile pour un médecin ou un professionnel de la santé de faire une réelle distinction entre le déni de grossesse et d’autres troubles psychologiques. De plus, ce trouble peut perturber la santé mentale et physique de la maman ainsi que celle de son bébé.
Afin de mieux comprendre le déni de grossesse et de le diagnostiquer, il est important de connaître les signes et les symptômes qui peuvent être révélateurs.
Quels sont les signes révélateurs et symptômes du déni de grossesse ?
Toutes les situations difficiles présentent leurs propres signes révélateurs, bien que certains soient communs à tous. Le déni de grossesse est un phénomène très rare et difficile à comprendre. Il peut se produire à tout moment au cours de la grossesse, mais il est plus courant au cours des deux premiers trimestres. Il se caractérise par le fait que la mère ne reconnaît pas la présence d’une grossesse. Les signes révélateurs du déni de grossesse sont nombreux, mais comprennent principalement une absence de symptômes liés à la grossesse, une dénégation du fait qu’une grossesse existe ou une attitude de désintérêt ou de méconnaissance de la grossesse.
Les femmes enceintes peuvent faire face à une variété de symptômes, notamment des nausées matinales, des ballonnements, une fatigue et un gain de poids. Cependant, les femmes qui subissent un déni de grossesse ne présenteront souvent peu, voire aucun de ces symptômes.
Une autre caractéristique du déni de grossesse est l’attitude de désintérêt ou de méconnaissance de la grossesse. Une femme en déni peut ne pas être consciente de sa grossesse et prétendre que sa prise de poids est le résultat d’une mauvaise alimentation ou de l’inactivité physique. Elle peut également refuser d’accepter les tests de grossesse ou faire des remarques telles que « Je ne suis pas enceinte ! » ou « Je n’ai pas de bébé. » Enfin, la dénégation du fait que la grossesse existe est un autre moyen qu’à trouver le cerveau pour protéger la femme.
Les signes et symptômes les plus classiques du déni de grossesse sont entre autres :
- le manque ou la diminution des symptômes de grossesse (maux de tête, nausée et vomissements, ballonnements et sautes d’humeur) malgré la présence d’un fœtus dans l’utérus ;
- le rejet de l’idée et de l’acceptation de la grossesse ;
- le manque de préparation à l’accouchement et à l’accueil du nouveau bébé.
Dans certains cas, la femme peut nier le fait que le bébé soit le sien, et elle peut dire qu’elle a des relations sexuelles avec d’autres hommes pour expliquer cela. D’autres symptômes peuvent inclure :
- une mauvaise alimentation et une mauvaise hygiène de vie ;
- des sautes d’humeur extrêmes ;
- une prise de poids anormale ;
- des saignements inhabituels et des maux de dos chroniques.
Parfois, le déni de grossesse peut conduire à un retard de croissance intra-utérin ; et s’il n’est pas traité à temps, il peut entraîner des complications graves pour la mère et son bébé.
Comment certains symptômes de grossesse sont-ils « camouflés » ?
Même dans la meilleure des grossesses, la femme éprouve toujours certains symptômes. La principale est sans doute l’absence de règles, mais il y en a bien d’autres. Les symptômes de grossesse peuvent être ignorés lorsqu’ils sont mal interprétés. Ainsi la femme enceinte qui ne sait pas qu’elle est enceinte peut refuser d’effectuer des tests de grossesse ou rejeter leurs résultats positifs. Les mouvements fœtaux peuvent être confondus avec les selles, surtout si elle n’avait pas eu d’enfants auparavant. Parfois, la localisation du placenta, entre l’intestin et le sac amniotique, fait que la mère remarque moins les coups de pied.
L’absence de règles est un cas très fréquent chez certaines femmes. Il existe en effet beaucoup de femmes avec des règles très irrégulières et qui passent des mois sans en avoir. La prise de poids peut être due à plusieurs choses. Les femmes peuvent alors trouver de nombreuses explications en dehors de la grossesse aux kilos pris. La femme souffrant de déni de grossesse peut dire avoir une alimentation inadaptée ou un mode de vie sédentaire. Elle peut brandir aussi l’idée générale qu’elle prend du poids avec la ménopause qui n’est plus loin.
Il existe également certaines pathologies et situations physiologiques qui peuvent rendre les femmes inconscientes de leur statut ou encore le confondre avec d’autres choses :
- Le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) : Il provoque des règles très irrégulières. La femme qui souffre de cette pathologie peut passer des mois sans menstruation, donc l’absence de menstruation sera attribuée à cette circonstance.
- La périménopause : c’est une étape de la vie d’une femme au cours de laquelle elle peut avoir des troubles de ses menstruations. L’un de ses symptômes est la prise de poids et les variations hormonales, qui provoquent des sautes d’humeur.
- L’utilisation de méthodes contraceptives : Si la femme prend la pilule contraceptive ou porte un DIU, elle peut en venir à penser qu’il lui est impossible de tomber enceinte. Bien qu’il s’agisse de méthodes avec très peu d’erreurs, ce ne sont pas des méthodes fiables à cent pour cent.
