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Le rite du baptême du nourrisson selon les différentes religions

Bien que la plupart des religions prônent les mêmes valeurs, mais de différentes manières, il existe néanmoins des similitudes entre certaines d’entre elles. Au nombre de ses ressemblances, on retrouve le baptême ! Sacrément très particulier actant la venue d’un nouveau membre au sein d’une religion, il peut être donné aussi bien aux adultes qu’aux nourrissons (la plupart des religions le recommandant très tôt). Cependant, malgré la finalité somme toute commune, la méthodologie diffère d’une religion à l’autre. Découvrez ici les spécificités du rite du baptême religieux du nourrisson au sein de différentes religions du monde.

Le baptême chez les catholiques

Le baptême au sein de l’Église catholique est avant tout, un sacrement destiné à marquer l’arrivée d’un nouvel être dans la communauté des enfants de Dieu. Il consiste en l’aspersion d’eau bénite sur le front du futur baptisé par un prêtre puis à marquer le nouveau chrétien du signe de la croix.

Ici, ce rite saint peut être adressé aussi bien au nouveau-né qu’à l’adulte. Il peut s’agir certes d’une question de convenance, mais l’idéal serait de baptiser un être dès ses premiers instants dans le monde.

Concernant le rôle du baptême, il faut savoir qu’outre le fait d’être une célébration religieuse destinée à accueillir un nouveau chrétien, le baptême a une signification plus profonde. En fait, d’un point de vue spirituel, il s’agit pour toute personne qui vient à Dieu, d’un moyen de purifier son âme du péché originel et de renaître à une vie nouvelle.

Bon à savoir : Au sein de la religion catholique, la cérémonie de baptême d’une personne en âge adulte est qualifiée de conversion. La condition à remplir par le futur baptisé sera donc de réussir l’étape du catéchuménat.

Le baptême protestant

bapteme protestant

En dépit de leurs oppositions, les catholiques et protestants semblent partager certaines valeurs en ce qui concerne le baptême. En général, tous considèrent ce sacrement comme étant le moyen d’obtenir la repentance de ses péchés et d’avoir une assurance du salut éternel.

Cependant, on peut se demander si les bébés sont réellement concernés par cette dimension de la chose. À cela les luthériens répondent qu’il le faut pour garantir à l’enfant une éducation selon les principes chrétiens.

En ce qui concerne la cérémonie, elle se déroule presque de la même façon que celle des catholiques. L’enfant est baptisé par aspersion d’eau bénite au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit. Les principaux acteurs de la cérémonie sont :

  • le bébé,
  • ses parents,
  • son parrain,
  • sa marraine,
  • le pasteur,
  • et la communauté.

Le baptême chez les orthodoxes

Chez les orthodoxes, le processus baptismal est beaucoup plus différent. Tout d’abord, il faut savoir que la cérémonie de baptême orthodoxe commence par des exorcismes, puisqu’il est d’abord libération. Ensuite, il faut savoir qu’au lieu d’une aspersion d’eau comme dans les deux précédentes religions, ici il est question d’immersion totale. C’est notamment durant le sacrement que le prêtre annonce aux autres membres, le nom de baptême de l’enfant.

Après la phase d’immersion, le bébé est vêtu d’un tissu blanc immaculé. S’ensuit le port d’une chaîne à médaillon en croix (or) puis de l’étape de l’onction. Après quoi, le prêtre, en compagnie du nouveau baptisé, tourne trois fois autour du baptistère. La cérémonie sera par la suite clôturée par la formulation de vœux aux parents par les invités.

Toutefois, cela ne signifie pas chez les orthodoxes, la fin des premières cérémonies du nouveau-né. Six (6) jours après le baptême, devra se tenir l’ablution. Les parents devront alors ramener le bébé à l’église pour que le prêtre accomplisse ce rite.

Les rites du baptême juif

Chez les juifs, le baptême du nourrisson n’a carrément rien à voir avec l’eau. Ce n’est ni l’aspersion ni l’immersion. Ici, le processus est relatif au sexe de l’enfant :

  • pour un enfant de sexe masculin, il faudra pratiquer le Brith Milah consistant à circoncire l’enfant en souvenir de l’alliance de Dieu à Abraham. Il se pratique huit jours après la naissance d’un nouveau-né et symbolise sa conversion au judaïsme;
  • pour un enfant de sexe féminin, c’est plutôt la Nomination ou Zeved Habat. Il s’agit d’une fête au cours de laquelle la petite fille se voit octroyer un prénom hébreu généralement un mois après la naissance.

Le baptême hindouiste (Namakarana)

Dans l’hindouisme, tout comme dans les autres religions, le baptême reste l’un des événements religieux les plus importants de la vie spirituelle d’un nourrisson.

En langage hindou, on parle de Namakarana, qui est une cérémonie qui se déroule un mois après la naissance du bébé. C’est durant celle-ci que le prénom de l’enfant sera choisi, et ce, en fonction de la pléiade astrologique marquant la venue au monde de l’enfant. Le dieu protecteur de l’enfant sera également déterminé par la même occasion.

Notons que le Namakarana est une célébration faite de prières et qui se déroule en soirée autour d’un feu.