se faire accompagner après la perte du nourrisson

Comment se faire accompagner après la mort inattendue et subite du nourrisson ?

Si vous traversez une période difficile due à une mort subite ou inattendue du nourrisson, sachez que vous n’êtes pas seul. Bien que vous ne connaissiez toujours pas d’autres personnes vivant votre situation, il existe dans le monde de nombreux autres parents qui comme vous ont vécu cette perte.

Beaucoup de personnes soutiennent d’ailleurs qu’accepter le soutien fourni par des professionnels ou autres, qui connaissent le processus de deuil, aide beaucoup à traverser cette période des plus difficiles. Ainsi certains groupes locaux font un excellent travail pour prévenir la mort subite du nourrisson en travaillant avec des professionnels tandis que d’autres aident à organiser des événements de soutien pour les parents. Dans cet article nous vous donnons quelques pistes afin de vous faire accompagner convenablement après ce drame.

Qu’est-ce que le deuil, son acceptation et son assimilation ?

Le deuil est l’adaptation émotionnelle à la perte et à la façon dont cette dernière est exprimée. Ainsi ceux qui interagissent avec les parents au moment de la mort inattendue du nourrisson conviendraient que l’état émotionnel de ces derniers est extrêmement brut et intense. Comme on peut s’y attendre, les premiers moments de la gestion de pertes importantes sont accablants.

Conceptuellement, le chagrin est une réaction d’attachement. L’attachement peut être considéré dans un sens comportemental comme un système naturel qui protège les individus en décourageant une séparation prolongée d’avec leur principale figure d’attachement. Le deuil peut être compris comme un effort pour maintenir ces liens face à la perte. Ainsi, le processus inné qui cherche à rétablir ces liens a été compris à travers deux modes de conceptualisation importants : les modèles d’étape du deuil et les modèles de processus du deuil.

Les modèles d’étape du deuil tentent de décrire les états émotionnels changeant et les tâches qui sont couramment observées après la mort, alors que des tentatives sont faites pour adapter et préserver le lien d’attachement. Il existe 05 étapes à savoir :

  • le déni et l’isolement ;
  • la colère ;
  • la négociation ;
  • la dépression ;
  • l’acceptation.

Les quatre premières étapes sont des conditions négatives qui sont finalement dépassées une fois qu’une personne apprend à accepter la perte. Ces étapes négatives peuvent être vues sous l’angle des liens d’attachement frustrés et des sentiments qui surviennent lors des efforts pour les réactiver.

La présence de ces stades a été démontrée empiriquement, bien que la population en question soit composée de conjoints de vie âgés, survivants, sans niveau de deuil pathologique. L’expérience a montré que les gens vont et viennent entre les étapes, conservant et revisitant les sentiments des étapes « antérieures » longtemps après la « résolution » du deuil. Ainsi, il est normal que votre deuil dure longtemps. Que vous souffrez encore après avoir dépassé cela que vous n’oubliiez jamais le drame vécut.

Associations œuvrant pour la prévention de ce drame et l’accompagnement des victimes.

De nombreuses organisations nationales à but non lucratif, spécialisées dans les soins de santé de la mère et du nourrisson, se consacrent à la prévention de la mort subite du nourrisson. Elles se battent pour la promotion de la santé infantile par le biais de programmes de recherche nationaux sur les différentes causes de ce phénomène ainsi que sur les méthodes de prévention. Elles effectuent des actions de sensibilisation à travers une éducation accrue sur des méthodes de prévention existantes auprès du public et de la communauté médicale.

Ces organisations offrent également un soutien aux familles en apportant des réponses aux questions et inquiétudes des parents avec simplicité et sensibilité. Elles se consacrent à réduire les taux de cas de mort subite du nourrisson (MSN), de mort inattendue du nourrisson (MIN) et de mort à la naissance évitable en éduquant les soignants, les familles et en soutenant la recherche.

Ainsi après la perte de son enfant, il est important de ne pas se renfermer sur soi-même. Allez vers une organisation nationale confessionnelle à but non lucratif qui offre de l’espoir, de l’aide et de la guérison est une bonne résolution. Ces organisations peuvent vous aider dans le processus de deuil en mobilisant un soutien financier et émotionnel. Elles offrent une gamme de services et de soutien aux familles qui ont perdu un bébé ou plusieurs bébés à cause du syndrome de mort subite du nourrisson.

Nous avons plusieurs associations ou groupes de parole en France qui aident les parents à libérer la parole et dépasser ce traumatisme à savoir :

  • Naître et vivre qui intervient dans toute la France et est composée de parents ayant vécu la situation de deuil, de sympathisant à la cause, de professionnels de santé et d’autres acteurs de terrain issus du monde de la petite enfance. Elle accompagne, soutient et informe les parents endeuillés à travers une écoute permanente par téléphone, mail ou des rencontres. L’association aide aussi la recherche médicale afin de mieux prévenir la mort inattendue et subite du nourrisson.
  • AGAPA qui intervient aussi dans toute la France, propose une écoute et un accompagnement à travers des cafés-rencontres, des groupes de parole et des entretiens individuels. L’association propose aussi des formations destinées aux professionnels touchées par un deuil périnatal.
  • Spama dans toute la France, qui mettent à disposition des parents éprouvés une ligne téléphonique, un forum sur son site internet, des groupes d’entraides pour libérer la parole et un accompagnement individuel. Elle met en place divers outils comme un livret repère, un livre à lire en famille ou un cahier de dessin pour que le souvenir du bébé étoile perdure dans la famille.
  • Souvenange présent dans toute la France également, fait un accompagnement un peu particulier qui est celui du souvenir photographique. L’association met à disposition des parents endeuillés des photographes professionnels, qui pourront prendre des clichés du bébé avec ou sans ses parents. Cette image pourra aider au deuil et même figurer dans l’album de famille. L’association offre aussi dans certains cas un service de retouches des photos existantes de moindre qualité du bébé décédé.

Beaucoup d’autres associations locales, nationales et même internationales existent et font un travail formidable pour accompagner les paranges. Ils existent aussi d’autres solutions plus médicales pour se faire accompagner comme être suivi par un psychologue par exemple pour faire son deuil.