La mort fœtale in utero, est un drame pour la famille et le corps médical qui toucherait chaque année plus de 1% des couples français attendant un bébé. Sa survenue marque profondément la psychologie des futurs parents. Ceci est d’autant plus douloureux, car les questions de ces victimes pour comprendre ce qui leur est arrivé restent généralement sans réelles réponses.
Cela entraîne également un réel choc sur tout le personnel soignant responsable de la grossesse qui se pose une et mille interrogations sur les causes de ce phénomène. Quels sont donc les signaux d’alarme de la mort fœtale in utero tardive ? Comment prévenir ce phénomène ? Découvrez à travers cet article certaines réponses à vos questions.
Qu’entend-on par mort fœtale in utero tardive ?
C’est un phénomène lié à l’obstétrique et compris dans les mortinaissances. Elle est définie comme le décès du fœtus dans l’utérus après 22 semaines d’aménorrhées soit 20 semaines de grossesse, bien avant le commencement du travail. Très souvent, elle est due aux différents problèmes liés à la grossesse. Cela peut être causé par la santé de la mère ou encore celle de l’enfant. L’OMS (Organisation mondiale de la santé) a déduit que la fréquence de mort fœtale in utero dans le monde est de 13,98 %.
En dehors du décès fœtal tardif qui survient à l’approche du terme ou au terme de la grossesse, soit aux alentours de 36 semaines de grossesse au plus, nous avons deux autres types de morts fœtales. Il s’agit de la mort fœtale précoce survenant entre 20 et 27 semaines de grossesse et celle qui est intermédiaire survenant généralement entre 28 et 35 semaines de grossesse. Néanmoins, notons que ce phénomène est très différent d’un avortement ou d’une fausse-couche, car ces dernières surviennent la plupart du temps avant les 20 semaines de grossesse.
Comment se manifeste la mort fœtale ?
Le seul moyen qu’une mère a de soupçonner une mort fœtale et de se rendre à l’hôpital est le constat d’absence de mouvement de son bébé durant de nombreuses heures. En parfaite santé, le fœtus bouge régulièrement dans le ventre de sa mère en donnant plusieurs coups sur de longues périodes. Ainsi cela peut être un signe ou pas que votre petit ange ne vit plus, mais il faudrait éviter de tirer des conclusions hâtives. Pour éliminer tous les doutes, il est conseillé d’aller voir au plus tôt un spécialiste (gynécologue) pour faire une échographie. Cet examen permettra de savoir si le bébé est oui ou non vivant.
À cela, s’ajoute la plupart du temps une auscultation ultrasonique pour vérifier si le cœur du fœtus bat toujours. Après vérification, s’il ressort de cela que le fœtus est bien mort, le médecin procède en différentes étapes à l’expulsion de ce dernier. Différents examens sont par la suite réalisés pour connaître la cause du décès afin de protéger la mère contre d’autres éventuels risques.
Dans certains cas chez la femme, on constate la montée de lait après la mort du bébé dans l’utérus. Cela signifie que la lactation est déclenchée, alors que le mécanisme est normalement mis en marche après l’accouchement lorsqu’il n’y a plus de bébé dans le ventre. Si la mère observe une montée de lait alors qu’elle est toujours enceinte, elle devra très vite se rendre à l’hôpital pour éviter tous risques.
Quelles sont les causes d’une mort fœtale ?
Les réelles causes d’une mort fœtale in utero restent inconnues à ce jour. Les médecins émettent dans la grande majorité des cas, des hypothèses sans poser un réel diagnostic. Toutefois, grâce aux différentes recherches menées par des chercheurs, quelques-unes de ces causes ont été décelées.
Les affections innées
Plusieurs études ont démontré que sur un échantillon de mille (1000), dix (10) fœtus meurent d’une maladie congénitale. Ces maladies ne sont pas toujours liées aux gènes, mais plutôt à l’environnement de la mère et d’autres facteurs qui jusque-là ne sont pas connus.
Infection liée à l’utérus
Une infection utérine, c’est toute pathologie liée à l’utérus. Elle reste une grande source de décès fœtal. Sur un échantillon de 100 décès, 5 % des morts fœtales sont causées par une infection de l’utérus. Dans la plupart des cas, la femme ne sait pas qu’elle en souffre. La maladie est souvent décelée à un stade très avancé.
Les causes de ces infections sont souvent les bactéries parmi lesquelles nous avons la chlamydia qui est très répandue et connue, l’E. coli, le streptocoque, l’entérocoque et l’ureaplasma urealyticum. Mis à part ces infections, nous avons les maladies opportunistes pouvant faciliter ces infections. Nous avons également quelques facteurs de risques comme l’alcool, le tabac, une mauvaise alimentation et la drogue.
Problème du placenta
Le placenta est un organe liant la mère au fœtus et c’est grâce à lui que le fœtus arrive à se développer. De par ces actions, le placenta assure à la fois le rôle de protection et de nutrition tout au long de la grossesse. Une petite anomalie de cet élément peut alors causer la mort du fœtus.
De façon explicite, si un quelconque dysfonctionnement est noté au niveau du placenta, le fœtus aura des difficultés à recevoir de l’air et à se nourrir. Malheureusement, il est très rare qu’une échographie arrive à détecter cela. La mort fœtale in utero est donc inévitable.
Quels traitements peut-on adapter contre la mort fœtale ?
Quand une femme perd son bébé, il est nécessaire qu’elle se rende à l’hôpital pour recevoir les soins adéquats. Tout d’abord, il faudrait veiller sur sa santé à travers différentes prescriptions médicales en vue d’évacuer le fœtus et ses débris. Ces dernières lui permettront de préserver sa santé physique afin d’éviter d’éventuelles complications au cours des futures grossesses.
Après cela, il lui faudrait un soutien moral de tout le corps médical présent pour qu’elle puisse comprendre et accepter cette nouvelle situation afin d’éviter qu’elle ne sombre dans la dépression. Ce soutien moral doit se faire sur une longue période avec un spécialiste (psychologue) pour donner tout le temps nécessaire à la patiente de digérer tout ça pour mieux avancer par la suite.