mon enfant ne mange pas que faire ?

Mon enfant ne mange pas, que faire ?

Les repas peuvent être un moment très délicat pour certains parents : l’enfant refuse catégoriquement de manger ce qu’on lui propose. Que faire pour changer cette situation qui préoccupe tant les parents? Qu’est-ce que ce refus peut révéler comme comportement ?

Nous allons essayer d’y voir un peu plus clair sur ce problème épineux et de trouver des solutions car nous savons tous combien l’alimentation chez l’enfant est importante.

Pourquoi mon enfant ne mange pas ?

Impossible de lui faire avaler quoique ce soit : je prépare ses plats favoris, je le menace de le priver de dessert, je l’encourage, le supplie, rien y fait! Voici le discours d’une maman qui constate son impuissance à tous les repas.  Pourquoi du jour au lendemain un enfant ne veut plus manger à table avec ses parents, ses frères et sœurs alors que jusqu’à présent il s’alimentait ?

L’acte alimentaire est très intime, qui ne se souvient pas d’un plat que réalisait notre grand mère ou notre maman que nous affectionnons tout particulièrement et que personne ne peut imiter encore à ce jour? En effet, la bouche est un organe que l’Homme s’évertue au quotidien, et s’en forcément s’en rendre compte, de protéger et d’en prendre grand soin. L’acte alimentaire est donc un plaisir. Qui va vous forcer à faire entrer un aliment qui ne vous plait pas dans votre bouche? Personne. Vous comprendrez donc que l’alimentation fait appelle à des émotions en nous faisant penser à des situations ou à des personnes que l’on affectionnent particulièrement. Il va de soi que cet acte doit rester un plaisir.

Bien souvent, on constate que lorsqu’il se passe un événement perçu comme négatif ou déstabilisant pour l’enfant : un déménagement, des conflits au sein du couple, un décès, un parent qui manque, une grossesse ou l’arrivée d’un nouvel enfant, celui-ci va réagir. Il peut verbaliser dans le meilleur des cas, il peut également ne plus vouloir manger en signe de protestation, de mal être. Un enfant absorbe toutes les émotions qui l’entourent sans qu’on s’en rende forcément compte. Ces types d’événements peuvent donc agir négativement sur l’acte alimentaire et l’enfant refuse alors de manger. Il est souvent difficile de mettre le doigt sur la problématique car les parents se focalisent sur l’enfant qui ne mange pas ce qui attire toute leur attention.

Le repas qui est à la base un moment de convivialité, de plaisir, de bonheur se transforme en instant de stress, de difficulté. Les parents qui cuisinent pour leur enfant se voient frustrés de tous ces refus et finissent par culpabiliser : ils ne savent plus quoi faire pour que leur enfant arrive à s’alimenter. Si il ne mange plus, il ne peut pas grandir et avoir tous les éléments dont son corps à besoin. Il va forcément tomber malade, ne pas se développer normalement. Toutes ces réflexions sont inévitables pour ces parents, il en vient alors des négociations pour que l’enfant accepte de prendre une bouchée de purée, un yaourt, une crudité, un morceau de pain. Si ca ne fonctionne pas, on essaie alors de le forcer, de le priver de dessert, on devient tellement désespéré qu’on le laisse manger entre les repas, après tout l’important est qu’il s’alimente. Toute l’attention est tournée vers le repas et vers cet enfant qui ne se comporte pas normalement. Le repas devient un tabou, pour les parents et l’enfant. On s’inquiète, on crie, on punit, le repas devient un enfer.

Comment peut on alors espérer faire avaler quoique ce soit à l’enfant? Plus on va le forcer, moins il mangera c’est un constat inévitable.

Que faire pour redonner envie l’enfant à manger ?

Dans un premier temps, il est bon d’identifier la cause du problème. Mettre des mots permettra aux parents de comprendre et donc de pouvoir verbaliser et parler avec l’enfant. Parfois, ce simple fait va désamorcer la crise.

Une fois que l’on comprend que forcer l’enfant aura l’effet inverse escompté, il faudra aux parents lâcher prise et rendre le repas à nouveau convivial et sympathique. Pas simple me direz vous, il y a quelques règles que vous pouvez dès à présent tester :

  • Ne pas forcer l’enfant qui ne souhaite pas manger. Le forcer va créer un blocage supplémentaire. Le laisser gérer son alimentation, ses besoins, vont valoriser son autonomie et surtout ne plus attirer l’attention sur ce problème et détourner son attention
  • Si il mange, ne pas porter l’attention sur lui : on ne sort ni les cotillons ni le feu d’artifice, il ne fait rien d’extraordinaire, il faut qu’il le comprenne et qu’on arrête de porter notre attention sur lui et son assiette.
  • Lui proposer des quantités et le laisser choisir : Tu souhaites combien de cuillères, 2 ou 3? Il a le sentiment de décider de ce qu’il mange.
  • Ne pas le punir s’il ne mange pas : on augmente le malaise lié au repas.
  • On parle de tout sauf de ce que l’enfant mange ou non. On se change les idées avec des sujets de conversations anodines.

Vous comprendrez qu’il va vous falloir faire confiance à votre enfant et le laisser retrouver du plaisir pendant les repas. Vous allez lui permettre d’y parvenir en stoppant les réflexions lors des repas. Vous devez cependant instaurez des règles autour de la table :

  • Pas de grignotage entre les repas
  • Pas d’aliments mauvais pour leur santé : trop de sucre, trop de gras
  • Retourner à table alors que le repas est fini
  • Avancer le goûter car l’enfant a faim

Les parents doivent conserver leur rôle et instaurer des règles lors des repas. Vous stimuler également la faim en lui évitant de manger à n’importe quelle heure et lui donnerez envie de manger à table.

Manger doit-être un plaisir

Un enfant qui ne mange pas a forcément une raison. Il ne fait pas ça pour le plaisir ni nous contrarier. Identifier la cause du problème est donc indispensable. L’acte alimentaire doit être un plaisir, n’hésitez pas à proposer à votre enfant de choisir des aliments qui lui plaisent au supermarché et ensuit de cuisiner le repas avec vous. Il est fière de présenter ce qu’il a réalisé au reste de la famille et sera plus facilement enclin à déguster ce qu’il a créé.

Ne perdez pas espoir, votre enfant, avec votre aide et votre soutien, retrouvera l’envie et le plaisir de goûter à vos plats fait avec amour.