La définition du mot faire-part dans notre Larousse est la suivante : « Lettre imprimée destinée à annoncer un événement familial important (décès, naissance, mariage) ». Oui, c’est bien cela, un faire-part, mais c’est tellement plus à la fois !
Le choix de ce petit carton peut être un vrai moment de bonheur, et plus vous y mettrez votre coeur, plus les destinataires se sentiront concernés par le message qu’il contient.
Pourquoi, quand et comment envoyer un faire-part ? Nous allons essayer ici de vous apporter des réponses concrètes.
Les origines du faire-part
Le mot faire-part, créé en 1819, ne tire pas son origine du latin ni du grec ancien, mais bien du français : il vient tout simplement de « faire » et de « part » et signifie « ce qui revient à quelqu’un dans une chose où il est intéressé ».
À l’origine, le faire-part n’était pas du tout ce qu’il est aujourd’hui. Il s’agissait de la lettre de décès que l’on faisait porter. On retrouve d’ailleurs un tarif de 1671 fixant à 30 sols le port d’une telle lettre. Les lettres de décès étaient de format rectangulaire et portaient des ornements.
C’est sous Louis-Philippe, au début du XIXᵉ siècle, que la forme de cette lettre de décès change et se fixe sous ce que nous connaissons aujourd’hui : la lettre s’agrandit considérablement et les ornements disparaissent au profit d’un entourage à l’origine noir, et désormais gris ou de couleur.
Les différentes sortes de faire-part
Un faire-part s’envoie quelques jours après l’événement qui les motive et s’adresse aux personnes n’ayant pas été invitées pour les mariages et les décès, ou à tous dans le cas d’une naissance.
Le faire-part peut, dans certains cas, être accompagné d’un carton d’invitation et il est généralement imprimé et envoyé par courrier, mais il se peut qu’il prenne la forme d’un fichier informatique transmis par courriel. Il est d’usage pour la personne qui le reçoit d’y répondre rapidement, le plus souvent par carte (carte de condoléances, de félicitation).
Vous pouvez trouver facilement votre faire part à personnaliser sur Internet, où vous aurez l’embarras du choix !
Le faire-part de naissance
Après avoir évolué dans sa forme, la lettre connut également une nouvelle utilité : elle fut utilisée pour annoncer la venue d’un enfant dans les familles royales. Le faire-part de naissance venait de naître. En 1781, un aristocrate nommé Gauthier De La Peyronnie annonça la naissance de son fils par le biais de la lettre, et l’aristocratie française y vit là une façon innovante d’annoncer la naissance des enfants. Peu à peu, le faire part se démocratisa et des familles de tous milieux confondus utilisèrent les faire-part. On y annonçait seulement le sexe de l’enfant. Le prénom, lui, était choisi en privé par les parrains et marraines et était divulgué le jour du baptême à l’église.
Le faire-part a connu une belle évolution depuis son introduction dans les familles. Premièrement, on ajouta au sexe et à la date de naissance le prénom de l’enfant ainsi qu’un ruban : rose pour les filles, bleu pour les garçons, mais aucune photo ou gravure n’y était dessinée.
Aujourd’hui, les faire-part sont de plus en plus originaux : photo, sexe, poids, taille sont les informations que l’on retrouve le plus souvent sur les faire-part. Les parents choisissent ensuite d’y ajouter les informations de leur choix et d’être -ou non – originaux dans le style du texte et la forme de leur carton (colombes, coeurs, papillons…).
Incontournables à chaque arrivée d’un nouveau-né, les faire-part de naissance sont devenus au fil du temps une véritable tradition. Les destinataires (famille et amis) le reçoivent dans les semaines suivant la naissance du bébé.
De nombreuses possibilités différentes sont proposées aujourd’hui pour annoncer la naissance de son enfant sur un faire-part.
Le faire-part de mariage
À l’origine, le faire-part de mariage se présentait traditionnellement sous la forme d’un carton double plié au format 15,5 × 20 cm. Il s’agissait d’un carton envoyé par les deux familles des futurs époux, individuellement ou ensemble, qui contenait différents feuillets, ayant chacun une fonction bien précise. Le papier traditionnel du faire-part était le papier en vélin d’Arches (utilisé pour des éditions de luxe). La calligraphie choisie était souvent la lettre anglaise du XVIIIᵉ siècle.
La formule consacrée pour annoncer un mariage est « […] ont l’honneur de vous faire part du mariage de […] ». Ce sont traditionnellement les parents, voire les grands-parents des futurs mariés qui annoncent l’événement. C’est généralement la famille de la future mariée qui est en première position dans les feuillets, d’abord le père puis la mère. Si l’un des parents est décédé, il sera tout de même cité dans le faire-part après le parent vivant, précédé de la mention « en union avec ».
Cependant, les faire-part de mariage actuels se conforment bien moins à la tradition et ce sont généralement les futurs mariés qui annoncent eux-mêmes l’heureux événement.
Là encore, tout est possible en termes de texte et de forme, avec plus ou moins d’originalité, et le faire-part pourra être personnalisé selon la thématique du mariage !
Le faire-part de deuil
Nous revenons ici aux origines du faire-part, il a toujours été d’usage de faire imprimer des lettres de deuil pour annoncer le décès d’un parent.
Il est envoyé dans la quinzaine suivant le décès aux personnes qui n’ont pu assister aux obsèques ou que l’on n’a pas souhaité inviter. C’est généralement un carton en bristol que l’on insère dans une enveloppe à patte triangulaire. On y donne éventuellement des détails sur les circonstances du décès (suites d’une longue maladie, accident…).
Une annonce dans la presse locale dans la rubrique nécrologique peut venir compléter les faire-part de deuil.
Le faire-part de baptême ou de communion
Le baptême de votre enfant, qu’il soit civil ou religieux, est un événement important dans sa vie, tout comme sa communion s’il est de confession catholique.
Pour assurer la présence de tous ses proches à la cérémonie et à la réception, vous pouvez leur envoyer des faire-part, aussi bien originaux que classiques.
Conclusion
Le faire-part est une pure tradition française, qu’il faut essayer au maximum de faire perdurer, alors pensez-y à toutes les étapes importantes de votre vie et de celle de vos enfants, et conservez-en toujours un exemplaire, pour ne pas oublier…
